Pensée du jour :Toute vérité n’est pas bonne à dire.

 Toute vérité n’est pas bonne à dire.

Ou

Toute vérité n’est pas bonne à entendre.

Zaide de Bellaponté ou Edmée Vertheuil-Reysson-002

La vérité, c’est ce qui est ! Rien n’est plus limpide que celle-ci. C’est ce qui est tangible, cela existe, cela rassure même si cela fait mal. C’est l’expression de la réalité. Pour la majorité d’entre nous, c’est l’évidence, on n’a pas à tergiverser avec celle-ci. Rien ne la changera, tout au moins ne doit-on pas la changer. Un fait est un fait. Bien sûr à bien y réfléchir il y a de multiples définitions, théories ouvrant par ailleurs à controverses. Une chose est sûre, pour tous c’est le mensonge qui en est l’antonyme.

Cette évidence n’est pas si simple. Tout dépend de l’angle de vue duquel on l’examine, et comment on se positionne devant cette réalité. Force est de constater que devant un même fait, une même réalité, une même vérité, chacun à son interprétation. Est-ce un mensonge, une vérité erronée ? Le mensonge n’est-il pas une interprétation de la réalité, une autre vision de la vérité et non son antonyme ?

Si la vérité est un diamant limpide aux angles aigus, le mensonge est de la vapeur d’eau qui s’élève, enveloppe et cache parfois celle-ci.

Le plus évident des mensonges est celui qui nie la réalité. Les raisons en sont variées. La réalité, qui désavantage ou qui met en danger, on lui tourne le dos. Comment autrement l’assumer ? On ne la dit pas, on ne la formule pas, car si elle était exprimée elle deviendrait réalité. Si elle apparaissait, elle mettrait en danger une partie de soi-même. Cette réalité est impensable, elle ne peut être. Le mensonge devient alors le contrepied de la réalité pour protéger les autres et soi-même.

Il y a la réalité que l’on refuse de voir, trop triste, trop violente et dans tous les cas inacceptable. On ne peut, on ne veut pas avancer dans la vie avec elle pour compagne. On se crée alors sa réalité qui devient sa vérité. Le mensonge est alors là pour embellir, adoucir ce qui est trop frustrant, trop brutal, et permet de contourner la rudesse de la réalité. On s’évade dans des rêves qui remplacent avantageusement une vie par trop agressive de réalisme et on oublie la notion de mensonge et de vérité.

Et puis, il existe bien sûr le mensonge qui permet d’obtenir un bien, un service, voire de préserver un amour, et que la vérité ne permet pas. Il reste celui qui est inexcusable, celui qui a simplement pour but de nuire, quel que soit l’objectif qui le suit.

Si nous encensons la vérité et vilipendons le mensonge lequel des deux pratiquons-nous le plus souvent ? Du mensonge ou de la vérité, lequel des deux construit le mieux, lequel détruit le plus ?

Quelle vie n’est pas construite sur un monceau de non-dit, de mensonges ou d’extrapolation ? Quel parent n’élève pas son enfant, le plus souvent à son corps défendant, avec sa vision de la vérité, ou tout au moins, celle qui lui semble la plus propice à son développement ? Sur combien de générations un mensonge serre de plancher à la vie de chacun jusqu’à ce qu’il disparaisse ou soit révélé au grand jour, la vérité avec lui ? A-t-il tant protégé que cela ? Et qui a-t-il vraiment préservé ?

La vie de Zaïde est une succession de mensonges qui vont tour à tour la blesser, la protéger. Tout n’est que mensonge autour d’elle, et il lui faut avancer dans la vie, ne pas être broyée par elle. Y arrivera-t-elle ? A-t-elle le choix ?

Vous le saurez en lisant :

« De mensonge en mensonge ou Zaïde de Bellaponté »

https://franzvonhierf.com/2017/08/26/de-mensonge-en-mensonge-ou-zaide-de-bellaponte/

 

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